09 décembre 2025
C’est un coup d’arrêt brutal qui plonge des milliers de vies dans l’incertitude. Après l’attaque du 26 novembre à Washington contre des soldats de la Garde nationale, menée par un suspect afghan ayant travaillé avec la CIA en Afghanistan, l’administration Trump a suspendu toutes les décisions d’asile et cessé d’émettre des visas pour les détenteurs de passeports afghans.
Conséquence immédiate : les 265 000 Afghans en cours de procédure pour rejoindre les États-Unis — anciens employés d’agences américaines, collaborateurs du gouvernement américain, personnels d’ONG, de médias ou de projets financés par Washington — se retrouvent dans l’incertitude.
Et pour les milliers d’entre eux installés au Pakistan, la situation vire au piège. Depuis plusieurs mois, les autorités pakistanaises, qui ont accueilli des millions d’Afghans au cours des quarante dernières années, accélèrent les expulsions, jugeant la situation en Afghanistan stabilisée. Beaucoup voient leurs droits de séjour expirer et peinent à obtenir des visas.
Résultat : des familles entières vivent désormais dans la peur, se cachent pour échapper à la police et voient s’effondrer l’unique voie de sortie qu’elles pensaient avoir, celle promise par les États-Unis.
Un reportage réalisé par Shahzaib Wahlah et Ondine de Gaulle.